Echapper à la routine du boulot-dodo (5/6)

Ne plus se rendre indispensable

Le télé-PDG : au fin fond de la campagne

Dans une ferme du 18e siècle, une discrète "expérience en leadership du 21e siècle" se déroule exactement comme prévu.

Stephen McDonnell est à l’étage, en tongs, en train d’étudier une feuille de calcul sur son ordinateur. Sa société a augmenté son chiffre d’affaires de 30 % par an depuis sa création et il peut passer davantage de temps avec ses trois filles qu’il ne l’aurait jamais cru possible.

L’expérience ? En tant que PDG d’Applegate Farms, Stephen met un point d’honneur à ne passer qu’une journée par semaine au siège de l’entreprise. Naturellement, il n’est pas le seul PDG qui passe du temps chez lui – il y a, par exemple, tous ceux qui ont eu des crises cardiaques ou des dépressions nerveuses et qui ont besoin de temps pour récupérer. La situation, toutefois, est un peu différente. McDonnell pratique la chose depuis plus de dix-sept ans. Plus rare encore, il a commencé à suivre ce régime tout juste six mois après avoir créé l’entreprise.

Cette absence volontaire lui a permis de créer une activité pilotée par les processus plutôt que par son fondateur. Limiter ses contacts avec les managers oblige l’entrepreneur à élaborer des règles opérationnelles qui permettent aux autres de gérer les problèmes eux-mêmes plutôt que d’appeler à l’aide.

Une des clés de la réussite de McDonnell ? Il a conçu son activité autour de l’objectif qu’il souhaitait atteindre. (...)

Lorsqu’ils se lancent, beaucoup de créateurs d’entreprise ont une vision très précise de ce que devra être leur organisation. La chose n’est pas nouvelle.

Le tristement célèbre Wayne Huizenga a copié l’organigramme de McDonald pour faire de Blockbuster un monstre de plusieurs milliards de dollars et des douzaines de géants ont fait peu ou prou la même chose. Dans notre cas, c’est l’ "objectif" qui est différent. Notre objectif, en effet, n’est pas de créer une entreprise la plus grosse possible mais une entreprise qui nous dérange le moins possible. L’idée est donc de nous extraire des flux d’information plutôt que d’en tenir les rênes.

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